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L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption présente son premier rapport

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption présente son premier rapport

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption vient de rendre public son premier rapport annuel comptant pour l’année 2019. Lors d’une visioconférence organisée hier, le président de l’Instance, Mohammed Bachir Rachdi, a rappelé que ce rapport était accompagné d’un ensemble de rapports thématiques détaillés, au nombre de 10, et «qui viennent consolider l’aboutissement de plusieurs chantiers fondamentaux et travaux structurant la projection vers une nouvelle phase de lutte contre la corruption au Maroc, et de promotion des valeurs de probité, de transparence et d’une gouvernance responsable dans notre pays».  M. Rachdi a ainsi souligné que ce premier rapport intervient dans un contexte particulier. En effet, selon lui, l’Instance ne dispose toujours pas de ses structures de gouvernance ni des moyens nécessaires à l’accomplissement de ses missions et dont le délai de mise en place reste toutefois tributaire de l’aboutissement du processus d’adoption de son projet de loi 46.19. 
Le président de l’INPPLC a également affirmé que ledit rapport a pour objectif de tirer les enseignements des contraintes qui ont caractérisé son expérience, tout en dessinant les grandes lignes et les orientations pour réussir le passage vers la nouvelle vision stratégique de l’Instance. Une vision que le responsable résume dans cette phrase : «Pour une dynamique nationale forte, mobilisatrice, crédible, fondée sur un changement profond et irréversible, marqué par une tendance fortement baissière du fléau de la corruption, et matérialisé par des résultats et des impacts perceptibles par le citoyen, de nature à renforcer la confiance et à favoriser une large mobilisation».  Revenant sur les détails de ce rapport annuel, le responsable a affirmé qu’il comprenait, entre autres, le bilan des efforts consentis par l’Instance pour engager la mise en place des fondements organisationnels et fonctionnels nécessaires au renforcement de ses capacités d’intervention. S’ajoute à cela le développement du cadre et de la structure en charge de l’investigation et de l’instruction des dossiers de corruption et la précision de son mode de fonctionnement, l’élaboration de la stratégie de communication et de sensibilisation de l’Instance, la définition de l’approche de mobilisation et du cadre d’interaction avec les acteurs de la société civile et des médias, la structuration de toute l’Information disponible au sein de l’Instance et la facilitation de l’accès à celles-ci.
Interrogé sur l’impact de la corruption sur l’économie nationale, le responsable nommé par le Souverain en décembre 2018 a reconnu que l’évaluation du coût de la corruption reste assez difficile. Annonçant que des études seront réalisées dans ce sens pour avoir des réponses précises à la question, M. Rachdi a souligné que les estimations font état de pertes allant de 2 à 5% du PIB.
À rappeler que le rapport, rédigé sur près de 200 pages, est structuré autour de six axes principaux. Il s’agit du diagnostic et l’approfondissement de la connaissance objective du phénomène de la corruption, de la capitalisation sur les acquis et bilan de la période d’activité de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), le rôle clé dévolu à l’INPPLC dans le renforcement de l’arsenal juridique et institutionnel de prévention et de lutte contre la corruption. Il s’agit aussi de l’ouverture sur les horizons visés pour le modèle de développement souhaité pour le Maroc et des efforts consentis pour structurer l’Instance et mettre en place des mécanismes de gestion et les bases de sa gouvernance. Il est question en outre des missions de l’Instance en termes de supervision, de coordination et de coopération institutionnelle en matière de lutte contre la corruption et la mise en œuvre du rôle de force de proposition de l’Instance, chargée d’émettre des avis et de formuler des recommandations sur les sujets en relations avec ses domaines d’intervention. 

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